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Les Bibles: comment faire son choix

Il n'y a pas une Bible qui surclasse les autres. Chaque traduction a un objectif différent. Le lecteur fera donc son choix en fonction de ses attentes : type de traduction (littérale ou non), niveau de langage (littéraire ou courant), présence ou non d'introductions ou d'annotations, souhait ou non d'un guide de lecture. La confrontation de deux ou plusieurs Bibles est souvent instructive.

 

Les désaccords entre les traducteurs font ressortir des enjeux d'interprétation... Quelle(s) Bible(s) choisir ? Voici dix éditions rapidement présentées parmi la quinzaine actuellement disponibles.

La Bible de la Pléiade (éditions Gallimard) regroupe les 73 livres des traditions juive et chrétienne en trois volumes dirigés par Edouard Dhorme de 1956 à 1971. Ses notes philologiques gardent leur valeur mais les traductions sont inégales. A noter que la célèbre « Bibliothèque de la Pléiade » a accueilli en 1987 des Écrits Intertestamentaires (1 tome, un deuxième à paraître; beaucoup viennent de Qoumrân) et, en 1997 et 2005, des Écrits apocryphes chrétiens (2 tomes parus).

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La Bible de Jérusalem (éditions du Cerf) d’inspiration catholique, est la plus diffusée des Bibles d’étude, avec introductions et notes abondantes. Parue en fascicules de 1946 à 1954 sous la direction des Dominicains de l’École Biblique de Jérusalem, éditée en un volume dès 1956, révisée en 1973 et en 1998, elle serre au plus près le texte-source des 73 livres. On préférera les éditions courantes dites «major» ou «compacte» au malheureux «guide de lecture» paru en 2000. A noter que l'Ecole Biblique de Jérusalem, dans les années qui viennent, a le projet d'une refonte complète de l'ensemble du travail.

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La Nouvelle Bible Segond (Alliance Biblique Universelle) parue en 2002, est la dernière révision d’une œuvre réalisée à la fin du 19e siècle par le protestant Louis Segond et qui connut, sous diverses formes, un grand succès dans les Églises de la Réforme. La traduction, classique, est accompagnée de notes et d’un apparat critique de première qualité. Conformément à la tradition protestante, 66 livres ont été retenus ; les 7 livres de l'Ancien Testament écrits en grec, dit "apocryphes" ou "deutérocanoniques", sont présentés dans les notes. 

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la Bible des Peuples,
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La Traduction Œcuménique de la Bible (ou TOB, co-éditée par les éditions du Cerf et l'Alliance Biblique Universelle) a été menée conjointement par des protestants et des catholiques à la fin des années 60 (les orthodoxes, sans y collaborer, ont approuvé le projet). Parue en 1975, révisée en 1988, elle cherche à rendre la forme du texte-source des 73 livres et s’accompagne, elle aussi, de notes abondantes qui permettent, dans certains cas, une introduction à la diversité des interprétations juives et chrétiennes. Les "deutérocanoniques" sont regroupés avant le Nouveau Testament. En 2003, les 5 premiers livres ou "Pentateuque" ont fait l'objet d'une révision. En 2010, le reste de la Bible a été révisée et des livres "deutérocanoniques" lus seulement par les orthodoxes ont été intégrés. 

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La Bible Osty (éditions du Seuil), parue en 1973, est l'oeuvre de deux catholiques : le chanoine Emile Osty qui y a passé trente ans de sa vie et le P. Joseph Trinquet, son collaborateur. De toutes les traductions qui cherchent à rendre la forme du texte-source des 73 livres, c'est la plus rigoureuse, sinon la plus élégante. Les notes sont nombreuses et toujours utiles pour les spécialistes, même si elles commencent à être datées.

La Bible, nouvelle traduction (Bayard 2001) a été conçue pour «réveiller la lecture biblique». Les notes et les introductions ont été voulues concises afin de privilégier la musique et le rythme du texte dans la polyphonie des traductions des 73 livres. Œuvre de biblistes et d’écrivains chrétiens, juifs ou agnostiques, elle se situe au point de convergence d’un travail d’interprétation et d’un travail d’écriture. Elle a été contestée, reste surprenante et demeure inégalée sur bien des points. Une édition "de poche" est parue en 2005.

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La Bible Parole de Vie (Alliance Biblique Universelle) est une traduction menée de 1996 à 2000 par une équipe œcuménique; elle s’adresse aux lecteurs francophones qui ont de la peine à maîtriser le français. Avec un vocabulaire limité et une syntaxe simplifiée, elle privilégie donc le contenu du message plutôt que sa forme. Il existe une édition protestante (66 livres), une édition catholique (73 livres classés dans l'ordre de la Vulgate) et une édition dite "interconfessionnelle" (73 livres classés dans l'ordre de la TOB).

La Bible Expliquée (Alliance Biblique Universelle), parue en 2004, est l'édition d'une ancienne traduction assortie de notes inédites. La traduction est celle de la Bible en Français Courant (révisée en 1997; sur les mêmes principes que la Bible Parole de Vie, elle est peut-être moins réussie). Ses notes marginales, au fil de la lecture, souvent remarquables, sont une excellente initiation à la lecture. Il existe une édition protestante, une édition catholique et une édition interconfessionnelle.

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La Bible du Rabbinat français (légèrement révisée en 1973, éditions Colbo), traduite par le rabbin Zadoc Kahn à la fin du 19e siècle, comprend les 24 livres de la Bible hébraïque. De grande qualité, quoique vieillie, elle reste aujourd’hui très lue. Peu de notes.

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Cette sélection n'est pas exhaustive. Ne sont pas présentées ici des traductions intéressantes comme la Bible de Chouraqui, la Bible de Maredsous, la Traduction Liturgique de la Bible, la Bible de Pierre de Beaumont, la Bible en Français Courant, la Bible à la Colombe, la Bible du Semeur ou encore les traductions partielles de Henri Meschonnic...

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